samedi 15 décembre 2012

Conseil municipal - décembre 2012 - Budget - projet des Halles



Interventions d'Elisabeth Hascoet, conseillère municipale EELV
  • Budget 2013
  • Projet des Halles 
SUR LE BUDGET PRINCIPAL
Il y a dans ce budget 2013 trois orientations qui ne correspondent pas aux engagements que vous aviez déclarés en début de mandat !
1 - Vous ne contrôlez plus les dépenses de fonctionnement
L'ensemble des charges de gestion courante sont en augmentation de 4 % de 2012 à 2013, alors que les transferts de charges (notamment de personnels) vers la communauté des communes auraient du alléger ces charges, ce n'est pas le cas, et alors que le montant des subventions allouées aux associations a fortement diminué depuis 2008
2 - Vous recommencez à emprunter lourdement pour investir
Vous aviez inscrit 3,6 millions d'euros d'emprunts au budget 2012, vous prévoyez  à nouveau 3,5 M€ pour 2013. Vos emprunts sont largement supérieurs à la promesse faite en 2008 d'alléger la dette (largement supérieure à celle de la strate) , et de vous en tenir à un emprunt annuel de 1,3 M par an
3 -Vous ne prenez pas au sérieux nos propositions écologistes de réorienter les dépenses vers plus de sobriété :
            - vous lancez des études pour un "grand projet inutile" (Halles)
            - vous ne faîtes pas d'économies d'énergie :
                        vous prévoyez des dépenses de gaz et d'électricité  en augmentation de 12 %, (15 % pour l'électricité), le montant de l'augmentation ainsi prévue s'élève à  60 000 euros, ce qui représente la somme qui aurait pu être consacrée à la gratuité des transports publics,
                        vous vous vantez d'avoir reçu un chèque de 7000 euros pour des économies d'énergie, ce qui ne représente que 1 % de la facture totale
                        vous n'avez toujours pas finalisé et ne nous avez toujours pas communiqué l'état des lieux du patrimoine immobilier bâti de la ville, de ses utilisations, alors que vous évoquez en recettes possibles d'investissement la vente de biens communaux (quels sont ces biens ?) ; de plus vous n'avez pas réalisé de diagnostic énergétique sur tous ces locaux
                        pour l'éclairage, le budget total s'élève à 600 000 euros en 2013, soit 400 000 € pour le fonctionnement et 187 000 € pour l'investissement. Je sais que vous allez répondre que cet investissement est consacré à remplacer les lampes existantes par des lampes à leds plus économes, mais pour l'instant nous venons de voir que les économies réalisées étaient bien faibles. En réalité, vous continuez à couvrir le territoire de la commune de lampadaires plus ou moins utiles, et de plus vous continuez à garder ces lampadaires allumés toute la nuit, alors que de nombreuses communes choisissent de les éteindre une partie de la nuit, ce qui est bon non seulement pour les économies d'énergie nucléaire, mais aussi pour la santé et la qualité du sommeil.   

Enfin, nous nous préoccupons du poste important de dépenses pour la ville (dans le budget culturel) pour l'activité du Port-musée et de son bassin à flot  : plus d'1 million d'euros de dépenses pour l'année 2013, soit 650 000 € en fonctionnement et 400 000 € pour la rénovation des bateaux anciens. C'est beaucoup pour le budget contraint d'une ville de la taille de Douarnenez. Nous avons déjà exprimé des doutes sur la pertinence de poursuivre la restauration de l'Anna Rosa pour sa mise à flot. Là aussi des économies auraient pu être réalisées en arrêtant là les travaux et en choisissant de le montrer à l'abri. Nous souhaitons que la gestion des collections soit abordée de manière globale, et non pas au coup par coup, bateau par bateau, tranche par tranche : nous souhaitons un état des lieux des collections à sec et à flot, de leur valorisation muséographique, et une réflexion engagée avec les services de l'Etat sur la prise en charge financière et le devenir de ce patrimoine. 
SUR LE PROJET DES HALLES
Vous prenez acte que "les gens ne fréquentent pas ou plus le centre ville" et l'expliquez par le "sens de circulation". Ce n'est pas là le problème, la désertion des commerces de centre ville est le résultat du sur-développement des zones commerciales périphériques en entrées de ville, autour des hypermarchés au Drevers et à Toubalan, et aussi l'effet de la création de la zone de Coataner qui a fait se déplacer des activités qui auraient pu rester en centre ville. Ces zones fonctionnent comme des pompes aspirantes des petites surfaces de centre ville. Il est même prévu dans le futur PLU que le déploiement de ces zones puissent se poursuivre, par le classement en zone constructible de nouveaux terrains sur ces zones.
Pourtant des études constatent la tendance, rappelée par le Vice-Président de la Chambre de commerce en réunion publique, que la population se détourne des achats dans les grandes surfaces de périphérie, et préfère acheter dans de plus petites surfaces situées dans les centres urbains. (C'est "dans l'air du temps"). Or ce projet, en restreignant, au lieu de les développer,  les places pour les commerçants sédentaires et ambulants, aura pour effet, non pas de dynamiser, mais de dynamiter les Halles, qui sont le coeur de l'activité commerciale du centre-ville.    
Nous sommes par ailleurs surpris que l'Architecte des Bâtiments de France ait donné son accord de principe pour ce projet, qui, empiétant sur la rue, en réduit la largeur, et porte ainsi atteinte à l'équilibre architectural du batiment historique et de son insertion dans ce quartier ancien, situé en zone de protection du patrimoine architectural et paysager (ZPPAUP). 

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