Interventions d'Elisabeth Hascoet, conseillère municipale EELV
- Budget 2013
- Projet des Halles
Il
y a dans ce budget 2013 trois orientations qui ne correspondent pas aux
engagements que vous aviez déclarés en début de mandat !
1 - Vous ne
contrôlez plus les dépenses de fonctionnement
L'ensemble
des charges de gestion courante sont en augmentation de 4 % de 2012 à 2013,
alors que les transferts de charges (notamment de personnels) vers la
communauté des communes auraient du alléger ces charges, ce n'est pas le
cas, et alors que le montant des subventions allouées aux associations a fortement diminué depuis 2008
2 - Vous
recommencez à emprunter lourdement pour investir
Vous
aviez inscrit 3,6 millions d'euros d'emprunts au budget 2012, vous prévoyez à nouveau 3,5 M€ pour 2013. Vos emprunts sont
largement supérieurs à la promesse faite en 2008 d'alléger la dette (largement
supérieure à celle de la strate) , et de vous en tenir à un emprunt annuel de
1,3 M par an
3 -Vous ne prenez
pas au sérieux nos propositions écologistes de réorienter les dépenses vers
plus de sobriété
:
- vous lancez des études pour un "grand
projet inutile" (Halles)
- vous ne faîtes pas d'économies
d'énergie :
vous
prévoyez des dépenses de gaz et d'électricité en augmentation de 12 %, (15 % pour
l'électricité), le montant de l'augmentation ainsi prévue s'élève à 60 000 euros, ce qui représente la somme qui
aurait pu être consacrée à la gratuité des transports publics,
vous
vous vantez d'avoir reçu un chèque de 7000 euros pour des économies d'énergie,
ce qui ne représente que 1 % de la facture totale
vous
n'avez toujours pas finalisé et ne nous avez toujours pas communiqué l'état des
lieux du patrimoine immobilier bâti de la ville, de ses utilisations, alors que
vous évoquez en recettes possibles d'investissement la vente de biens communaux
(quels sont ces biens ?) ; de plus vous n'avez pas réalisé de diagnostic
énergétique sur tous ces locaux
pour
l'éclairage, le budget total s'élève à 600 000 euros en 2013, soit 400 000 €
pour le fonctionnement et 187 000 € pour l'investissement. Je sais que vous
allez répondre que cet investissement est consacré à remplacer les lampes
existantes par des lampes à leds plus économes, mais pour l'instant nous venons
de voir que les économies réalisées étaient bien faibles. En réalité, vous continuez
à couvrir le territoire de la commune de lampadaires plus ou moins utiles, et
de plus vous continuez à garder ces lampadaires allumés toute la nuit, alors
que de nombreuses communes choisissent de les éteindre une partie de la nuit,
ce qui est bon non seulement pour les économies d'énergie nucléaire, mais aussi
pour la santé et la qualité du sommeil.
Enfin,
nous nous préoccupons du poste important de dépenses pour la ville (dans le
budget culturel) pour l'activité du Port-musée et de son bassin à flot : plus d'1 million d'euros de dépenses pour
l'année 2013, soit 650 000 € en fonctionnement et 400 000 € pour la rénovation
des bateaux anciens. C'est beaucoup pour le budget contraint d'une ville de la
taille de Douarnenez. Nous avons déjà exprimé des doutes sur la pertinence de
poursuivre la restauration de l'Anna Rosa pour sa mise à flot. Là aussi des
économies auraient pu être réalisées en arrêtant là les travaux et en choisissant
de le montrer à l'abri. Nous souhaitons que la gestion des collections soit
abordée de manière globale, et non pas au coup par coup, bateau par bateau,
tranche par tranche : nous souhaitons un état des lieux des collections à sec
et à flot, de leur valorisation muséographique, et une réflexion engagée avec
les services de l'Etat sur la prise en charge financière et le devenir de ce
patrimoine.
SUR LE PROJET DES HALLES
Vous
prenez acte que "les gens ne
fréquentent pas ou plus le centre ville" et l'expliquez par le "sens de circulation". Ce
n'est pas là le problème, la désertion des commerces de centre ville est le résultat
du sur-développement des zones commerciales périphériques en entrées de ville,
autour des hypermarchés au Drevers et à Toubalan, et aussi l'effet de la
création de la zone de Coataner qui a fait se déplacer des activités qui
auraient pu rester en centre ville. Ces zones fonctionnent comme des pompes
aspirantes des petites surfaces de centre ville. Il est même prévu dans le
futur PLU que le déploiement de ces zones puissent se poursuivre, par le
classement en zone constructible de nouveaux terrains sur ces zones.
Pourtant
des études constatent la tendance, rappelée par le Vice-Président de la Chambre
de commerce en réunion publique, que la population se détourne des achats dans
les grandes surfaces de périphérie, et préfère acheter dans de plus petites
surfaces situées dans les centres urbains. (C'est "dans l'air du
temps"). Or ce projet, en restreignant, au lieu de les développer, les places pour les commerçants sédentaires et
ambulants, aura pour effet, non pas de dynamiser, mais de dynamiter les Halles,
qui sont le coeur de l'activité commerciale du centre-ville.
Nous
sommes par ailleurs surpris que l'Architecte des Bâtiments de France ait donné
son accord de principe pour ce projet, qui, empiétant sur la rue, en réduit la
largeur, et porte ainsi atteinte à l'équilibre architectural du batiment
historique et de son insertion dans ce quartier ancien, situé en zone de
protection du patrimoine architectural et paysager (ZPPAUP).
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