lundi 17 juin 2013

Patrimoine religieux au conseil municipal

Lors de la réunion du Conseil Municipal du vendredi 24 mai, l’unanimité  s’est faite sur l’octroi d’une subvention annuelle de 70 000 euros pour l’organisation des Fêtes Maritimes. Par contre le vote d’une participation de 5 216 euros de la Ville pour la restauration de la chaire de Sainte-Hélène et de deux statues en bois polychrome du XVIIIème siècle a été l’occasion pour Madame Monique Prévost et  Monsieur Hugues Tupin de marquer leur opposition au programme de restauration du patrimoine religieux de Douarnenez, s’offusquant que des fonds publics y soient consacrés en temps de crise.
Le groupe Europe Ecologie Les Verts Douarnenez, représenté au Conseil Municipal par Elisabeth Hascoët, s’est toujours déclaré favorable  à la mise en valeur de ce patrimoine.
Comme le patrimoine maritime, notre patrimoine religieux fait partie intégrante de notre histoire et de notre culture. Combien d’historiens et d’observateurs de la ville de "Douarnenez, la rouge" ont souligné à quel point, à Douarnenez, croyance religieuse et luttes sociales étaient intermêlées. Il suffit de lire l'ouvrage d’Anne Dénez Martin « les ouvrières de la mer » pour comprendre que la réalité des luttes était plus complexe que pourrait le laisser croire une hagiographie révolutionnaire. Extraits : « à Douarnenez [quand] il y avait un meeting aux Halles, allez, on chantait « c’est la lutte » ! [quand] il y avait quelque chose à l’église ? On allait toutes à l’église chanter. ».
La Bretagne, notamment en Finistère, s’enorgueillit d’un patrimoine religieux d’une richesse architecturale et artistique exceptionnelle. Le Conseil Régional et le Conseil Général  ont compris depuis longtemps l’intérêt de le préserver pour en faire profiter la population et les visiteurs et pour le transmettre aux générations futures. Les subventions qu’ils accordent aux Communes pour la restauration des édifices et de leur mobilier couvrent une part majoritaire des dépenses. Quand s’y ajoutent le travail passionné des associations et leurs participations financières, les communes sont bien heureuses de posséder un beau patrimoine restauré à bon compte !
Les tensions religieuses ont été source de conflits dans notre histoire et la laïcité apaisée dont nous bénéficions aujourd’hui doit se renforcer. A Rashidié comme dans tant d’autres parties du monde, une laïcité bien comprise serait source de paix et permettrait de résoudre bien des conflits. Alors évitons d’attiser les querelles du passé !

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