lundi 19 juillet 2010

Eau - zppaup - conseil municipal juillet 2010


 Eau, Voile, Plastique et Mac Do !
RAPPORT SUR L'EAU ET L'ASSAINISSEMENT : PRIX ET QUALITE 2009
Il ya beaucoup à dire sur le sujet et nous nous sommes exprimés plusieurs fois sur le prix de l'eau, largement supérieur à celui de communes équivalentes, principalement à cause du prix de l'assainissement, imposé par le délégataire privé Véolia. Nous ne reviendrons donc pas sur ce point.

Aujourd'hui nous parlerons de la qualité de l'eau qui nous est proposée. 
La question souvent posée est " Eau du robinet ou eau en bouteilles, laquelle faut-il boire ?" La concurrence fait rage autour de cette question entre les distributeurs d'eau comme Véolia et les producteurs de bouteilles d'eau en lien avec la grande distribution. Ces entreprises rivalisent de  campagnes de communication argumentant sur les mérites comparés du produit qui leur assure leurs profits.
Cependant pour les consommateurs il n'est pas toujours facile de choisir, surtout pour c eux qui se préoccupent de leur santé et de celle de leurs enfants, et aussi de la santé de la planète.

La qualité de l'eau en bouteilles plastiques n'est pas prouvée,  elle contiendrait des phtalates et son empreinte écologique est élevée, tant pour les kilomètres parcourus, que pour le volume de déchets non dégradables engendrés.

Mais maintenant l'eau du robinet est-elle d'aussi bonne qualité à Douarnenez qu'on veut nous le faire croire ?
une émission récente à la télévision, diffusée à une heure de grande écoute, s'est alarmée des polluants qu'elle pouvait contenir : nitrates, pesticides, résidus médicamenteux, aluminium, radon...nous sommes surpris que vous n'ayez pas jugé utile d'informer les habitants comme l'a fait par exemple la communauté de communes de Pont d'abbé, à la suite de cette émission.
C'est pourquoi nous vous avons posé quelques questions en commisssion Environnement. Vous vous avez répondu que les pesticides étaient éliminés par les filières de traitement, que vous ne pouviez expliquer les quantités anormales d'aluminium et de radon parfois observées. 
Quant aux nitrates, ce que les habitants de Douarnenez ne savent pas (à moins de lire attentivement le rapport ici présent), c'est qu'ils ne boivent pas tous et tout le temps la même eau. Dans certains quartiers, l'eau provient de la rivière du Ris, dans d'autres quartiers elle provient de forages ou de captages de Pouldergat, il faut même parfois les mélanger, les réseaux étant interconnectés, pour rester  en dessous du seuil fatidique de 50 mg de nitrates par litre. Suivant les quartiers le taux de nitrates moyen dans l'eau au robinet peut varier entre  31 mg/l et  43 mg/l et il peut même atteindre 45 mg/L à certaines périodes de l'année, ce qui la rend dangereuse sa consommation régulière par les personnes fragilisées telles que les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants. Nous demandons donc que la population soit informée le cas échéant de cet état de fait.

Et le fameux goût d'eau de javel ? Les conversations en ville sur ce sujet vont bon train, donnant lieu à des perceptions contradictoires, voire à un déni de réalité. Or, il se trouve que les deux filières de traitement utilisées, quoique différentes, se terminent toutes les deux par de l'injection d'eau de javel. Nous demandons que le prochain rapport sur l'eau fasse état des quantités d'eau de javel présentes dans l'eau suivant les quartiers et les périodes de l'année.

Enfin, l'une des filières de traitement, celle de l'usine du Nankou, extremement simple, utilise du maerl, corail non renouvelable, dont la destruction, qu'il soit vivant ou mort, menace la biodiversité dans les zones côtières. Jusqu'à présent, vous utilisiez du maerl des Glénans, dont le gisement vient d'être fermé, vous l'avez remplacé par du maerl d'Islande, soit-disant exploité de manière écologique, ce dont nous doutons. L'exploitation du maerl a déjà été quasiment arrêtée dans de nombreux pays d'Europe, il faut s'attendre à ce qu'elle soit interrompue dans les prochaines années, d'autant plus qu'il existe des substituts, par exemple à l'usine de kervignac.  tout autant efficaces. Nous demandons à ce qu'une nouvelle filière de traitement sans maerl soit mise à l'étude, d'ailleurs un courrier que vous avez reçu de la préfecture vous y enjoint, précisant que les subventions ne seront accordées qu'à condition de ne pas utiliser de maerl, quelle que soit son origine.

Nous demandons que ce rapport 2009 soit mis en ligne sur le site de la ville, sans que le rapport 2008 soit ôté, ce qui permettrait de comparer l'évolution des prix sur plusieurs années.

3000 foyers sont encore équipés de branchements en plomb. Nous demandons à ce qu'ils en soient informés et et leur soient indiquées es mesures de précaution (faire couler l'eau le matin avant la première utilisation) 
(reproche des élus de la majorité : "vous voulez faire peur !! "
Pourtant, il y a deux mois, à notre demande que la population soit informée des dangers des algues vertes sur les plages, on nous répondait qu'il ne fallait pas faire fuire les touristes. Pourtant aujourd'hui, l'agence ANSES recommande que des précautions soient prises pour le public et les travailleurs."

VENTE DE BIENS COMMUNAUX
Il est difficile de se prononcer sur ces ventes, sans disposer d'un état synthétique des propriétés immobilières de la ville, tant en bâtiments qu'en réserves foncières. Cette information permettrait de réfléchir aux utilisations possibles de ces propriétés, en fonction des besoins de la population.
Pour cette raison, nous nous abstiendrons globalement sur ces ventes, et nous désapprouvons particulièrement la vente du bâtiment de l'école de voile à Tréboul.
En effet, vous allez brader au prix des domaines de l'Etat, un terrain à haute valeur spéculative, 2000 m2 à deux pas de la mer qui vont  faire le bonheur d'un opérateur immobilier, alors que la ville aurait pu réfléchir plus avant à différentes utilisations possibles : par exemple, agrandir l'emprise de l'actuelle école de voile, à l'étroit dans ses locaux. Vous n'avez de cesse de mettre des pontons de plaisance au Rosmeur, alors que vous n'essayez pas de développer les pratiques collectives de la voile, plus démocratiques.

ZPPAUP
Nous voterons contre ce projet pour deux raisons :
première raison : parce que vous n'avez pas suivi les conseils de la Commisssion des sites d'appliquer la loi littoral, et de ne pas autoriser le plastique pour les menuiseries des bâtiments anciens. A moins de 15 ou 20 mètres, quoique vous disiez, la différence entre le bois et le plastique se voit, de plus le plastique n'est pas un matériau durable, il vieillit mal, ne s'entretient pas comme le bois et termine vite à la décharge, ou à l'incinérateur ! Or, en maintenant votre prescription contrairement à l'avis de la commission des sites, vous créez un précédent préjudiciable à la valorisation du patrimoine et à notre environnement, non seulement à Douarnenez, mais donnez un exemple déplorable pour d'autres communes. 
Deuxième raison :  à cause de votre refus de préserver l'entrée de ville à Toubalan. Au contraire, vous décidez de la banaliser, en y permettant la prolifération des panneaux et enseignes, et qui plus est, en y installant un Mac Do, symbole de la malbouffe. 
(exclamations outragées des bancs de la majorité : MacDo à Tréboul, c'est écolo, puisqu'on ne sera pas obligé d'y aller en voiture")
la ZPPAUP était  pourtant l'occasion d'offrir aux visiteurs une entrée préservée avec un beau point de vue sur la ville et la baie, et Douarnenez aurait pu s'enorgueillir d'être une ville sans mac Do (ou équivalent),  Au lieu de cela, Douarnenez sera connue pour la ville où règne le plastique.

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