jeudi 28 avril 2011

Echanges de produits "verts" (déchets et algues) entre communautés de communes

La plate-forme de compostage de Plonévez-Porzay est dimensionnée pour recevoir 8000 tonnes d'algues vertes, mais ne dispose pas de broyats de déchets végétaux en quantités suffisantes (18 000 m3 requis - apports de "seulement"12 500 m3 par an). Elle a donc besoin potentiellement de 7500 m3 (3000 Tonnes) d'avril à octobre. 
Elle doit conserver en permanence un stock minimum de 2000 m3 de déchets verts pour pouvoir faire face à un éventuel "pic" de ramassage. En 2010 elle a déjà fait appel à Quimper Communauté pour 1100 tonnes de déchets verts. Elle souhaite reconduire cette possibilité, sachant qu'elle préviendra Quimper Communauté 15 jours avant la livraison attendue (compte-tenu du caractère aléatoire des échouages)
Cette année, cette livraison fait l'objet d'une convention écrite : 
- les broyats de déchets verts sont fournis gratuitement par Quimper communauté
- le compost résultat, dénommé "support de culture" est mis à disposition gratuitement

Notre commentaire
  • Les déchets verts ne sont pas facturés par Quimper Communauté, alors qu'ils constituent une ressource valorisable
  • Le compost exporté en retour à Quimper n'est pas quantifié, alors qu'il ne devrait pas excéder la quantité de compost produit à l'aide des broyats  importés. Sinon, le Porzay, en zone d'excédent structurel, a trouvé un bon moyen, par un tour de passe-passe, d'éliminer une partie de l'azote produit sur son territoire. 
  • On peut se demander pourquoi le Porzay n'a pas assez de déchets verts pour sa plate-forme : trop d'algues vertes et/ou pas assez de haies et de talus pour disposer de déchets verts ?
  • Cette pratique d'échange de déchets verts contre du compost à base d'algues vertes est contestable, car elle contribue à conforter une filière de traitement et de valorisation des algues vertes, dans la droite ligne du plan gouvernemental algues vertes qui privilégie les mesures curatives au détriment des mesures préventives :
  • elle participe à la pérennisation de formes intensives et polluantes d'agriculture, qui menacent la survie des agriculteurs eux-mêmes, mettent en danger leur santé et la nôtre

  • elle fait perdurer le ramassage, dont on voit bien qu'il dégrade les plages de manière irréversible, en faisant disparaître le sable, les galets, la faune et la flore.
Les élus écologistes de Quimper l'écologie à gauche se sont abstenus sur cette décision soumise au vote du conseil communautaire du 22 avril 2011

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