samedi 28 janvier 2012

Conseil municipal février 2012 : réactions à l'abandon de l'usine de séchage d'algues vertes


En préambule au Conseil Municipal, William Boulic, aujourd'hui dans l'opposition à droite, hier adjoint à l'environnement dans la municipalité de Philippe Paul, dit qu'il est "écoeuré" d'apprendre l'abandon (qualifié de "reculade" du projet d'usine de séchage d'algues vertes qu'il avait porté quand il était président de la communauté des communes de Douarnenez.
Au nom d'Europe Ecologie les Verts, Elisabeth Hascoet n'a pu s'empêcher de réagir à ces propos :
Contrairement à M. Boulic, nous sommes satisfaits de cette décision d'abandon, quelles qu'en soient les raisons. Nous ne pensons pas qu'il s'agit d'une "reculade", mais d'une avancée. Nous sommes également "écoeurés" d'avoir vu M. Boulic se déplacer en soutien aux riverains de la vallée du Juch, alors que c'était lui et bien lui l'initiateur et le porteur de ce projet quand il était président de la communauté des communes.
Nous répétons aujourd'hui les arguments déjà donnés au nom d'Europe Ecologie les Verts contre le principe du séchage des algues vertes, réponse industrielle à un problème agricole :
- investissement (plus de 3 millions d'euros), certes financé à 80 % par l'Etat, mais occasionnant des coûts de fonctionnement très élevés pour la collectivité locale : pouvant aller, en cas de faibles quantités d'algues,  jusqu'à 40 euros la tonne, pour couvrir des charges fixes importantes (cf usine du Lantic cette année) ; l'argent ainsi économisé pourra être plus judicieusement utilisé pour des mesures de prévention. 
- technique mal maîtrisée : la capacité limitée des box de confinement ne permet pas de faire face à des pointes d'arrivages d'algues, qui doivent alors être entreposées en extérieur en attendant que les box se libèrent.
Le cocompostage algues vertes/déchets verts est un pis aller, un moindre mal à moindres frais, une solution rustique et réversible. Il n'est pas prouvé que l'agrandissement de la plate-forme actuelle de Kérioret soit nécessaire. Il semble que les plaintes des quelques riverains ne portent pas sur des nuisances olfactives mais sur les nuisances liées au trafic des camions, mais ces allers-venues ne concernent pas seulement la plate-forme d'algues vertes, mais également l'installation de stockage de déchets inertes de chantier, située en contrebas (autorisation préfectorale début 2011).
Quand à la solution préconisée par M. Boulic de ramasser les algues dans la mer à l'automne et au printemps pour éviter les échouages de début d'été, son efficacité n'est pas démontrée ; elle pourrait au contraire favoriser la prolifération (suivant le même effet que des semis qu'on "éclaircit").
Il est à noter que ma voisine de gauche, Geneviève Fréour, conseillère du groupe Parti communiste-Alternatifs s'est crue habilitée à renchérir sur cette position, alors que Monique Prévost, élue de ce même groupe, avait voté pour le projet d'usine de séchage au conseil communautaire et que le Parti communiste s'est bien gardé d'exprimer publiquement sa position favorable au principe du séchage industriel.

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