dimanche 1 avril 2012

Belle soirée avec Ronan Dantec, sénateur EELV


Une belle soirée à Douarnenez en présence de Janick Moriceau, et Jean Cathala, candidats aux élections législatives pour EELV. Les sujets abordés ont largement dépassé le thème prévu : « quelle Bretagne dans quelle sixième république ».
Ronan Dantec a commencé par expliquer sa façon de concevoir l’action politique, sans effet de manche, sans démagogie, avec une vision qui part de la situation mondiale, puis de l’Europe avant de se focaliser sur les intérêts plus nationaux ou locaux. Impossible de parler des problèmes de climat ou d’énergie en ne quittant pas l’hexagone et difficile de peser au niveau mondial sans la force que représente l’UE.  Selon le sénateur, le programme d’Eva Joly, même s’il semble trop peu audible,  est le seul qui inclue toutes ces dimensions avec peut-être un « parler vrai » électoralement risqué.
Sur la future Constitution portée par ce programme, Ronan Dantec a rappelé la position des verts et d’EELV depuis longtemps d’un fédéralisme différencié qui donne une grande place aux régions selon un calendrier qui ne serait pas obligatoirement le même pour chacune de ces régions. Il faut sortir de cette constitution qui fait des élections présidentielle la rencontre d’un homme (une femme ?) et d’un « peuple » et retrouver une république parlementaire plus équilibrée ou chaque composante politique serait représentée à proportion de son poids électoral. Jean Cathala, suppléant de Janick Moriceau, a fait remarquer que cette interprétation de la cinquième république était sans cesse ressassée par les médias et admise par le grand public alors que, comme on a pu le constater durant les périodes de cohabitation, la constitution actuelle pouvait sans grand changement porter une vraie démocratie parlementaire.
Sur l’agencement des pouvoirs dans le cadre d’une nouvelle régionalisation des échanges un peu techniques ont montré que malgré la complexité des structures depuis les communes, communautés d’agglomération, jusqu’au rôle des préfets, représentants de l’Etat, il fallait tout d’abord que chaque niveau de  décisions soit bien établi dans des domaines de compétence clairement et judicieusement définis et surtout que chacun des niveaux assument ses responsabilités sans perméabilité aux influences des intérêt particuliers. Par exemple que les préfets soient les garants d’une loi littorale correctement appliquée plutôt que les relais des lobbies de la construction ou les garants d’une bonne application de la loi sur l’eau plutôt que les porte voix de la chambre d’agriculture.
Sur l’énergie, Ronan Dantec n’a pas repris les fondamentaux d’EELV que cet assemblée de militants était supposés connaitre. Il a par contre développé les questions liées aux problèmes de «crête», en lien avec la centrale à gaz que l’Etat appuyé par la région veut faire construire à Landivisiau. En dehors de ce que l’on sait sur l’aberration du chauffage électrique, il faut que les particuliers soient eux-mêmes producteurs d’électricité, que les connexions «intelligentes» soient rapidement mises en place pour une gestion fine des besoins. Ainsi, en cas de  crête, il serait possible, à volonté, de couper le chauffage électrique pendant la demi-heure de crête  et cela à grande échelle. Jannick Moriceau a donné un exemple éloquent des pesanteurs administratives pour mettre en place les énergies renouvelables. Ronan Dantec a donné des exemples financiers qui montrent que la priorité reste toujours le nucléaire et les énergies fossiles.
Sur l’agriculture il y a eu aussi des échanges  féconds : notons à titre d’exemple la proposition de loi que notre sénateur va porter pour interdire la mutation de la terre agricole, proposition qui inclura une taxation presque totale des plus value liées à cette mutation. Ainsi la disparition accélérée de nos terres agricoles serait sérieusement freinée, ce qui devient une urgence.
A partir de 11 h, les échanges se sont poursuivis devant un pot de l’amitié.
          

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