dimanche 3 juin 2012

Doux, le scandale- communiqué de Jocelyne Leclerc, candidate EELV


Le dépôt de bilan du groupe DOUX est une catastrophe sociale de premier plan. La fermeture de cette entreprise va entrainer la suppression de plus 3400 emplois salariés et sonne le glas de 700 éleveurs.
Pour Jocelyne Leclerc, candidate EELV sur la circonscription de Carhaix-Chateaulin (29-6)
C'est la démonstration évidente de l’absurdité du modèle agro-industriel soutenu à bout de bras par des subventions publiques. Depuis 15 ans, le groupe Doux a fonctionné sous perfusion d’aides publiques en engrangeant plus d’un milliard d’euros d’aides européennes, ce qui représente l’équivalent du budget annuel d’une région comme la Bretagne
 Aujourd'hui il y 4 urgences à traiter :
- une expertise financière du groupe Doux qui doit être étendue au patrimoine du fondateur de cette entreprise
-  des éleveurs doivent être considérés comme des créanciers privilégiés et la loi doit évoluer dans ce sens
-  Il y a urgence à reconstruire une filière avicole qui réponde aux attentes de nos territoires en développant des produits de qualité et des circuits courts
- Il est nécessaire de bâtir dès aujourd'hui une agriculture saine qui réponde aux attentes de nos citoyens.
Pour José Bové, eurodéputé Europe Ecologie Les Verts,  Vice Président de la Commission de l’Agriculture et du Développement.
C’est la chronique d’une mort annoncée. Depuis quinze ans, nous n’avons pas arrêté de dénoncer la fuite en avant du libéralisme et du productivisme en agriculture. Les dégâts sont considérables en France. Ils le sont tout autant au Brésil où l’échec de Doux se solde par la ruine de dizaines de milliers de familles paysannes. Le « modèle » breton est dans l’impasse.
La réforme de la PAC qui est discutée au Parlement européen doit mettre un terme à cette logique de conquête des marchés mondiaux. Plus un centime de fonds publics ne doit être accaparé par des groupes de l’agro-alimentaire. Si ces derniers veulent jouer dans la cour des grands et se battre sur le marché mondial qu’ils le fassent avec leurs fonds propres et pas avec l’argent des contribuables. J’ai trois questions à poser à Charles Doux : Comment avez-vous pu gaspiller plus d’un milliard d’euros ? Quelle part de cet argent avez-vous investie en Bretagne pour améliorer les conditions de travail des salariés et des éleveurs ? Et enfin, quels sont vos revenus et à combien s’élève votre patrimoine Monsieur Doux ? Je n’attends pas de réponse spontanée mais je suis persuadé que face à l’insistance des citoyen-ne-s, des pouvoirs publics et des médias vous finirez par donner des réponses à ces interrogations.
Pour René Louail, conseiller régional de Bretagne EELV, membre de la Commission économie du Conseil régional de Bretagne :
  "Pour la 17ème année consécutive, depuis les accords de Marrakech, l’ogre de Châteaulin, Charles Doux, puise légalement, avec la complicité des gouvernements successifs et de la commission européenne 10% de l’enveloppe PAC destinée à la Bretagne, en toute impunité.
Avec ces aides il a asphyxié économiquement des milliers d’éleveurs et de salariés ici, fermé des abattoirs et délocalisé au Brésil. Ses exportations coûteuses ont ruiné des milliers de familles paysannes dans des dizaines de pays du sud. Bilan : 430 millions de dettes et l’Etat une nouvelle fois, au pied du mur"

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