Le dépôt de bilan du groupe DOUX est une catastrophe sociale de premier plan. La fermeture de cette entreprise va entrainer la suppression de plus 3400 emplois salariés et sonne le glas de 700 éleveurs.
C'est la démonstration
évidente de l’absurdité du modèle agro-industriel soutenu à bout de bras par
des subventions publiques. Depuis 15 ans, le groupe Doux a fonctionné sous
perfusion d’aides publiques en engrangeant plus d’un milliard d’euros d’aides
européennes, ce qui représente l’équivalent du budget annuel d’une région comme
la Bretagne
Aujourd'hui il y 4 urgences à
traiter :
- une expertise
financière du groupe Doux qui doit être étendue au patrimoine du fondateur de
cette entreprise
- des éleveurs
doivent être considérés comme des créanciers privilégiés et la loi doit évoluer
dans ce sens
- Il y a urgence à
reconstruire une filière avicole qui réponde aux attentes de nos territoires en
développant des produits de qualité et des circuits courts
- Il est nécessaire
de bâtir dès aujourd'hui une agriculture saine qui réponde aux attentes de nos
citoyens.
Pour José Bové, eurodéputé Europe Ecologie Les Verts, Vice Président de la Commission de l’Agriculture et du Développement.
C’est la chronique d’une mort annoncée. Depuis
quinze ans, nous n’avons pas arrêté de dénoncer la fuite en avant du
libéralisme et du productivisme en agriculture. Les dégâts sont
considérables en France. Ils le sont tout autant au Brésil où l’échec de
Doux se solde par la ruine de dizaines de milliers de familles
paysannes. Le « modèle » breton est dans l’impasse.
La réforme de la PAC qui est discutée au Parlement européen doit
mettre un terme à cette logique de conquête des marchés mondiaux. Plus
un centime de fonds publics ne doit être accaparé par des groupes de
l’agro-alimentaire. Si ces derniers veulent jouer dans la cour des
grands et se battre sur le marché mondial qu’ils le fassent avec leurs
fonds propres et pas avec l’argent des contribuables. J’ai trois
questions à poser à Charles Doux : Comment avez-vous pu gaspiller plus
d’un milliard d’euros ? Quelle part de cet argent avez-vous investie en
Bretagne pour améliorer les conditions de travail des salariés et des
éleveurs ? Et enfin, quels sont vos revenus et à combien s’élève votre
patrimoine Monsieur Doux ? Je n’attends pas de réponse
spontanée mais je suis persuadé que face à l’insistance des
citoyen-ne-s, des pouvoirs publics et des médias vous finirez par donner
des réponses à ces interrogations.
Pour René Louail, conseiller régional de Bretagne EELV, membre de la Commission économie du Conseil régional de Bretagne :
"Pour la 17ème année consécutive, depuis les accords de Marrakech, l’ogre de Châteaulin, Charles Doux, puise légalement, avec la complicité des gouvernements successifs et de la commission européenne 10% de l’enveloppe PAC destinée à la Bretagne, en toute impunité.
Avec ces aides il a asphyxié économiquement des milliers d’éleveurs et de salariés ici, fermé des abattoirs et délocalisé au Brésil. Ses exportations coûteuses ont ruiné des milliers de familles paysannes dans des dizaines de pays du sud. Bilan : 430 millions de dettes et l’Etat une nouvelle fois, au pied du mur"
Pour René Louail, conseiller régional de Bretagne EELV, membre de la Commission économie du Conseil régional de Bretagne :
"Pour la 17ème année consécutive, depuis les accords de Marrakech, l’ogre de Châteaulin, Charles Doux, puise légalement, avec la complicité des gouvernements successifs et de la commission européenne 10% de l’enveloppe PAC destinée à la Bretagne, en toute impunité.
Avec ces aides il a asphyxié économiquement des milliers d’éleveurs et de salariés ici, fermé des abattoirs et délocalisé au Brésil. Ses exportations coûteuses ont ruiné des milliers de familles paysannes dans des dizaines de pays du sud. Bilan : 430 millions de dettes et l’Etat une nouvelle fois, au pied du mur"
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