lundi 24 octobre 2011

Des réponses à nos questions sur le projet d'usine de séchage d'algues vertes

Voici la synthèse des réponses apportées à nos questions, données à la presse par Rémi Bernard, président de la Communauté de communes, son vice-président Philippe Paul et Sébastien Stéphan, maire du Juch.

Veuillez excuser toute erreur d'interprétation, qui serait due au caractère partiel des informations fournies

en italiques, nos questions et commentaires
 
Le financement par l’Etat  dans le cadre du Plan Gouvernemental Algues Vertes  a-t-il été accordé ?  Oui, le dossier a été validé par le préfet qui a donné son accord,  notamment pour les subventions de l'État 
L'autorisation du Préfet sera requise au titre de la procédure pour les  installations classées pour la protection de l'environnement (IPCI), requérant une enquête publique avec étude d'impact .
 
Quelle serait la somme totale à la charge de la Communauté des Communes (études, équipement, réseaux et voirie, bassin de rétention éventuel ) ?
Coût total de l'opération 3,6M€ en investissement, financé à 80 % par l'Etat. 
Le coût global pour la Communauté de communes s'élèverait  environ 690.000€, soit 46 000 euros par an.
dont 1/3 pour l'investissement matériel (camion, mélangeuse, crible, chargeur), amortissables en 10 ans (23 000 euros par an), 
2/3 pour l'acquisition du terrain et la construction, amortissables en 20 ans (23 000 euros par an), 

La conception de l'usine sera celle de l'usine du Lantic, qui vient de fonctionner pendant 2 saisons : 6 silos de 4 à 5 mètres de haut, contenance 400 m3 chacun, abrités sous un hangar d'une hauteur de 10 mètres, partiellement fermé, équipé d'une aire de déchargement des camions remplis d'algues vertes fraîches. Le principe est de mélanger les algues (10 % d'algues, 60 % d'eau, 30 % de sables et galets) à des branches et copeaux de bois (broyat des déchetteries qui peuvent servir plusieurs fois). Ce mélange est placé dans des alvéoles, dans les silos.

Quel serait le coût de fonctionnement de cette usine ?
 Le coût de fonctionnement, comprenant le salaire de 2 agents communautaires et autres frais, serait proche de 25-30 euros la tonne, soit pour 10 000 tonnes : 30 000 euros par an.

Pour quelles quantités d’algues vertes et quelle durée d’utilisation dans l’année ? 
La capacité de traitement est de 10.000 tonnes d'algues pour une année
L'hiver, hors période d'échouages, la station pourra être utilisée pour sécher le bois issu des déchets verts (brûler du bois pour sécher du bois ?).

Quel serait le combustible utilisé ? 
 Le séchage peut se faire en une vingtaine de jours à l'air ambiant 
ou en quinze jours seulement en chauffant l'air avec une chaudière alimentée avec du "bois de récupération - bois de palette"
 
 
 Où se trouvent les terrains pressentis ? 
Le choix d’un premier  terrain en zone industrielle aurait été abandonné, pourquoi ? pas de réponse, mais on peut supposer pour échapper à la loi littoral 
Le choix d’un deuxième terrain de 3 hectares en zone agricole serait à l’étude, Où se trouve-t-il ?  Cette usine sera installée sur la commune non littorale du Juch, sur un terrain boisé, en bordure d'un petit ruisseau qui conduit à la rivière du Nevet, près des lieux-dits de Kergouinec et Kerivin, à environ  750 m de la Franpac, non loin de Lannugat. Un terrain situé à plus de 250 mètres de premières habitations, sur une commune qui n'est pas soumise à la loi littoral. 
 
Les arguments pour la future étude d'impact sont déjà avancés :  -  Pas d'impact visuel, car "un rideau d'arbres assure l'intégration paysagère" 
- pas de nuisance olfactive, car "l'ensemble confiné ne laissera pas passer les odeurs (filtres)"
- pas de pollution du ruisseau bordant le terrain, car "les jus seront récupérés"
 
Quel serait le trajet emprunté par les camions ?
  Les camions iront «en direction de Quimper, puis route de Lannugat et route du Juch à hauteur de la Franpac, en passant par Menez-Peulven.  
Pour10.000 tonnes d'algues vertes par an, compter environ 450 camions de 20 m3
Il aurait fallu le double de trajets pour une station de compostage (à cause des déchets verts à transporter) Remarquons que ces déchets verts seront de toute façon transportés ! 
 
Pourquoi projeter d’associer à cet équipement une usine de traitement des boues d’épuration ? Quel traitement est envisagé ( incinération, séchage,…) ? Quel lien avec le séchage d’algues vertes ? Quelle est l’entreprise pressentie, sachant que la gestion de la station d’épuration de Douarnenez est assurée aujourd’hui et jusqu’en 2013 par l’entreprise Véolia ?
Il ne serait pas prévu de sécher les boues de la station d'épuration car ce n'est pas une compétence communautaire», a tenu à souligner le Maire de Douarnenez Philippe Paul qui voulait ainsi «dissiper tout malentendu» ". Ses propos "auraient mal été interprétés
 
 Est-il prévu de commencer les travaux avant ou après 2013 ?
L'usine de séchage sera opérationnelle en avril 2013, après avoir suivi la procédure ad hoc : bureau d'étude, concertation

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